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SOLIDARITES
L'humanité au cœur de la ville

Cartons Plein

Créée en 2012, Carton Plein 75 est une association parisienne qui collecte, remet en état, revend et livre des cartons de déménagement, le tout à vélos. Cette association de l'économie circulaire est aussi solidaire puisqu'elle accompagne l'inclusion sociale et professionnelle des personnes les plus éloignées du travail (sans logement, sans qualification, sans revenus suffisants...). Mardi 7 février 2017 je passe la journée dans leur atelier-boutique d'origine, au nord de Paris dans le 18e arrondissement (ils ont également une antenne au sud dans le 14e et espère s'agrandir). Ce matin là, ils sont six dans le local, prêts pour le brief de la demi-journée : Mathieu & Geoffrey, les encadrants techniques, Michel, Marcelin, Nedra et Gregorz, les valoristes. Après avoir sorti les vélos devant la boutique, les tâches sont réparties : Nedra ira livrer et collecter des cartons, Michel rangera une partie du local où s'entassent toutes sortes de cartons, Marcelin et Gregorz enlèveront le scotch des cartons réutilisables et réduiront en confettis les autres pour les destiner à du compost. Quant à Mathieu, il s'occupera notamment, ce matin là, de relancer les factures impayées de 2016, et Geoffrey de réaliser les plans et d'organiser la création de bacs de fleurs en palettes commandés par la mairie du 18e. Bien sûr il faut faire face à des imprévus et jongler avec les absences/présences des valoristes, mais toute l'équipe semble bien rodée et chacun s'affaire. Marcelin travaille pour Carton Plein depuis 4 mois, il est payé au SMIC et s'est engagé à venir 2 demi-journées par semaine dans l'atelier nord. Sans logement pendant longtemps, il a finalement trouvé un toit il y a 7 mois, ce qui lui permet d'envisager l'avenir plus sereinement. Son activité au sein de Carton Plein lui permet une réinsertion professionnelle et également sociale. En effet, avec l'aide de Mathilde, accompagnatrice socio-professionnelle, il cherche une formation : Marcelin aimerait être paysagiste. Mathilde lui a donc proposé un stage de quelques semaines afin qu'il se fasse une réelle idée du métier et puisse s'engager dans cette voie, sûr de lui. En moyenne les valoristes restent 8 à 9 mois chez Carton Plein et s'orientent ensuite vers des chantiers et entreprises d'insertion, des formations qualifiantes et parfois vers des CDD ou même des CDI. Après une courte pause déjeuner, les valoristes du matin laissent place à ceux de l'après-midi, dont Ayass, un jeune kurde irakien d'une trentaine d'années, arrivé en France il y a huit ans. Il a longtemps dormi à la rue, mais avec l'obtention de ses papiers il y a six mois, les choses se sont un peu débloquées et il est désormais à l'abri. Deux jours par semaine il vient à Carton Plein et se rend disponible les autres jours pour déménager les parisiens. Ce jour là, avec Guillaume, bénévole de l'atelier sud, ils vont terminer le déménagement de Fred, commencé une semaine auparavant. Ce dernier a découvert Carton Plein lors d'une visite sur le site des Grands Voisins, à Denfert-Rochereau sur l'ancien hôpital Saint Vincent de Paul. Dans ce nouveau quartier de ville, des personnes vulnérables bénéficient de logements sociaux et cohabitent avec des porteurs de projets associatifs, culturels et solidaires comme Carton Plein qui y a implanté son deuxième atelier-boutique. Ca a été une vraie découverte pour Fred qui a adoré le projet, aussi bien pour son aspect environnemental, « vert » et « zéro déchet » que pour l'aspect de la réinsertion et de l'aide aux personnes en difficultés. Bloqué du dos pendant quelques mois, il lui était impossible de participer à son propre déménagement, il a alors fait appel à deux copains mais aussi à Carton Plein pour s'en charger. Une trentaine de cartons attend ce jour là Ayass et Guillaume, au 4e étage sans ascenseur d'un ancien immeuble du 11e arrondissement. L'équipe semble entrainée, ils descendent les cartons étage par étage pour éviter les charges trop longues, et prennent ensuite le temps qu'il faut pour les placer et bien les sangler sur leur deux vélos électriques à remorques garés devant l'immeuble. Cela terminé, direction le nouvel appart de Fred, 1km plus loin dans le même quartier. Cette fois-ci le déchargement sera plus simple, l'immeuble est récent et cette fois-ci un ascenseur les attend... Vendredi 19 mars je vais découvrir l'atelier sud, sur le site des Grands Voisins à Paris. Les encadrants présents ce jour là sont Do, le directeur, Adrien et Théo. Quatre valoristes le matin et quatre autres l'après-midi se succèdent au fil de la journée. Au programme : une livraison, une collecte et du tri de cartons (nettoyage, compost...).

Les Résilientes

Une journée chez Les Résilientes en 2018 : « La créativité au service de l'insertion, le design au service de l'environnement » Commençons par une définition pour mettre les choses au clair. Résiliente, cela se dit de ce qui présente une résistance aux chocs. Eugénie de Larivière est à l'origine de ce studio de création. Designer, elle décide en 2016 de proposer à Emmaüs Alternatives un projet mêlant développement durable et réinsertion sociale. Pour cela elle travaille d'abord pendant huit mois, bénévolement, afin de prouver le bien fondé de son idée et mettre en place sa faisabilité. Finalement, en janvier 2017, Les Résilientes sont officiellement lancées ! Depuis, en banlieue parisienne, Eugénie et son équipe de sept personnes (bénévoles, salariés, service civique) travaillent pour donner une deuxième vie aux objets et une seconde chance aux hommes. C'est au centre de tri d'Emmaüs Alternatives, à Montreuil qu'elles sont installées. Mais elles ne sont pas seules. Au rez-de-chaussée, il y a d'abord tout l'entrepôt de récupération des produits, des vêtements, tous les dons qui arrivent, qui sont stockés et surtout triés. Quel travail ! Cela n'en finit jamais. Une grande place est donc faite au stockage de ces différents objets qui n'ont pas toujours raison d'être selon les saisons, les modes et attendent sagement dans leur rayonnage que leur tour vienne d'être adopté à nouveau. Dans une grande salle voisine, toute une équipe est chargée de trier les vêtements. Cette étape permet de « nourrir » les huit boutiques Emmaüs Alternatives de Paris. Alors il faut vérifier les habits, les accessoires, trier, repasser et dispatcher selon les saisons, les tailles, les marques, pour choisir dans quelle boutique ira telle chemise, telle robe ou tel pull. En effet chaque boutique a son univers, son style et sa clientèle. Fatima et Sabah, notamment, s'y attèlent et vérifient consciencieusement chaque article. A l'étage on retrouve les bureaux administratifs où les salariés s'occupent d'accompagner les personnes en réinsertion au sein d'Emmaüs Alternatives dans leur projet professionnel. C'est à ce même étage que Les Résilientes se sont installées. Entité incluse à Emmaüs Alternatives, l'atelier de création vit ses derniers instants à Montreuil. Bientôt il va déménager à Paris, dans un tout nouveau lieu où se côtoieront la première Ressourcerie d'Emmaüs Alternatives « L'Alternative » et les bureaux de confection des Résilientes ainsi que leur boutique présentant leurs créations. C'est un grand changement, et une belle aventure qui s'offre à eux, être au centre de Paris leur permettra d'être au plus près des professionnels et de leur clientèle. Cette grand changement ne vient pas seul, il sera accompagné dès la rentrée d'une toute première campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule, pour pérenniser l'activité des Résilientes : emplois, investissements divers, rachats de matières à transformer etc, le studio gère son propre budget et la campagne lui promet de nouvelles perspectives. A la rentrée également, Les Résilientes participeront pour la première fois à la Design Week, dans le OFF au Ground Control, du 5 au 9 septembre 2018, au sein d'une grande exposition mettant en avant les « quarante jeunes designers parmi les plus prometteurs de leur génération » ! Mais alors concrètement, que créent Les Résilientes ? En un an, sous l'impulsion d'Eugénie, l'équipe a déjà co-créé de nombreuses collections à partir de matériaux délaissés : les Cintrées, des lampes refaites à partir de cintres métal et textiles de second choix ; les Buffalos, une collection de patères réalisées aussi à partir de cintres et textiles ; les Cultivées, ces tables d'appoint créées à partir de livres destinés au recyclage ; les Crochetées, une collection de panières refaites à partir de laines récupérées ; les Brodées, des coussins réalisées à partir de différents pulls en cachemire et brodées à la main ; et d'autres encore... Chaque jour, de 8h30 à 17h30, Adama, Elisabeth, Houcine, Géraldine, Céline, Marie-Christine, Valérie et Eugénie travaillent ensemble dans cette grande salle bien remplie de toutes sortes d'objets et tissus. On pourrait croire que rien n'est rangé, que tout est anarchique, mais c'est un fait un joyeux capharnaüm très organisé où chacun sait où sont les choses et tout le monde s'y retrouve parfaitement. L'ambiance est détendue. Au son de la radio, des cintres sur les portants, des machines à coudre, et des ventilateurs indispensables en ce mois de juillet caniculaire, chacun est sa tache : Géraldine, en résidence depuis bientôt un an crée une nouvelle collection de tapis, Elisabeth confectionne les sacs, Adama crochète, Houcine est au pliage des livres, Céline sur les patères et Eugénie finalise la campagne de communication de financement participatif. Les autres ont pris quelques jours de congés. Bientôt il faudra s'organiser pour emballer l'atelier dans des cartons et commencer une nouvelle aventure à Paris...

Initiatives Citoyennes

Distribution de cafés dans le métro parisien, proposition de calins en pleine rue, eye contact avec un inconnu pour se connecter à l'autre, ça vous dit ? Autant d'initiatives prises par de simples citoyens, pour partager avec l'autre, que l'on croise mais qu'on ne regarde plus, pour se poser un instant, se reconnecter à soi et à son voisin, échanger quelques mots, un sourire, un regard. Pour mettre du baume au coeur, du bonheur gratuit. LES P'TITS CAFES DU METRO 8h30, sur le quai de la ligne 1, quelques jeunes se retrouvent, sourires aux lèvres. Comme tous les lundis matins ils vont distribuer du café, du thé ou des jus aux usagers du métro sur la route du travail avant d'aller eux-mêmes travailler. Cette initiative citoyenne est née de l'envie de faire 'tomber les masques', d'aller à la rencontre des autres, de faire sourire les gens dans le métro et rapprocher les parisiens, en octobre 2015. Leur énergie communicative tout au long de la ligne se ressent, et si certains s'étonnent de cette initiative totalement altruiste, la plupart sont bien contents que leur trajet quotidien s'anime. STREET LOVE Des citoyens ont décidé de mettre en place des évènements où chacun peut réaliser des actions dont le but est de donner de l'amour. Cela va du jeu de mot, au calin gratuit, en passant par le massage, et l'écoute. Le 6 janvier, un an après les attentats de Charlie et de l'Hyper Casher, ils se retrouvent devant le Bataclan, triste théatre des derniers attentats. La soirée est pleine de discussions, de rencontres, ponctuées de calins et de beaucoup de rires. NATIONAL HUG DAY Le 21 janvier, c'est la journée internationale du calin, l'occasion pour des parisiens de venir proposer des freehugs place de la République. Pour certains c'est la première fois qu'ils proposent de caliner gratuitement, d'autres sont plus habitués et répètent l'évènement plusieurs fois par semaine. Quand aux passants, beaucoup sont réceptifs. L'ambiance est détendu, des sourires, de la joie et tout le monde se réchauffent autour d'un calin. EYE CONTACT Evènement « Eye Contact » sur la place de la République, une expérience visuelle. Cela consiste à regarder dans les yeux un inconnu, généralement, avec qui vous êtes face à face, et se rencontrer par le regard durant au moins une minute. Echanger sans parler, partager ses émotions avec ses yeux. Paris, France - 3 décembre 2016. SWEET PARTY 15h, sur le quai de la ligne 6, une dizaine de jeunes se retrouvent le samedi 23 janvier 2016 pour la première "Sweet PArty" organisée par 'Les P'tits Cafés du Métro", sourires aux lèvres. Ils ne se conaissent pas mais se retrouvent pour générer changer l'ambiance du métro parisien. Après une collecte solidaire, Geoffrey Delumeau a réunis un peu de soucis pour acheter des biscuits. Chacun arrive avec du thé, du café ou du jus. Et c'est parti pour 2h de distribution sur la ligne, discuter avec les usagers, chanter, mettre l'ambiance ! Cette initiative citoyenne est née de l'envie de faire 'tomber les masques', d'aller à la rencontre des autres, de faire sourire les gens et rapprocher les parisiens, en octobre 2015. Leur énergie communicative tout au long de la ligne se ressent, et si certains s'étonnent de cette initiative totalement altruiste, la plupart sont bien contents que leur trajet s'anime.

La Redistribution des Glaneurs

La Tente des Glaneurs est une association solidaire du 19e arr. de Paris qui récupère les invendus sur le marché de Joinville afin de les redistribuer gratuitement aux personnes en ayant besoin. Dès 13h30 les bénévoles font le tour des stands et demandent s'ils peuvent prendre quelques fruits et légumes. Désormais connus ils ont leurs habitudes et savent qui donne généralement et qui ne donne jamais. La collecte terminée ils opèrent un tri afin de retirer les aliments trop abimés. Puis vient le moment de la distribution, qui commence avec les bénévoles eux-mêmes et ce nouveau marché ouvre officiellement ses portes ! Moissons Solidaires est une association qui récupère les invendus sur le marché de la Bastille afin de les redistribuer gratuitement aux personnes en ayant besoin. Moins de gaspillage alimentaire, plus de partage, de développement durable et de solidarité, tels sont leur souhaits.

Tous droits réservés © Anaïd de Dieuleveult.

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